Arboristes Mag - Numéro 13

SÉCURITÉ DES GRIMPEURS, RISQUES NATURELS & ESPÈCES NUISIBLES Les arboristes sont confrontés à un certain nombre de surprises plus ou moins dangereuses dans le cadre de leur travail, notamment les guêpes ou encore les opossums. Les grimpeurs du dimanche doivent également penser à ces dangers, en particulier lorsqu’ils encadrent des groupes de grimpeurs amateurs. Les guêpes sont un danger pour les personnes qui travaillent en hauteur, et il est vraiment difficile de les éviter lorsqu’on porte un harnais, pleinement rattaché à un système d’ancrage. Les guêpes piquent lorsqu’elles se sentent attaquées. Elles peuvent s’avérer particulièrement dangereuses pour les personnes qui y sont allergiques. Il est important de noter que, comme pour le pollen, l’allergie aux guêpes se déclare soudainement au bout d’une certaine fréquence d’exposition aux piqures. Les guêpes peuvent donc poser un réel problème si elles sont dérangées par accident, car elles peuvent alors se montrer très agressives et piquer plusieurs fois d’affilée. Elles ont également tendance à s’introduire dans tous les moindres recoins des vêtements. Une attaque concertée de guêpes peut amener un grimpeur à perdre de vue les mesures de sécurité pour tenter de s’échapper. Les guêpes peuvent construire leurs nids presque partout, y compris à même le sol, au pied d’un arbre à démonter, mais elles ont une préférence pour les arbres fruitiers ou ceux qui peuvent leur procurer de la nourriture sucrée. Bien que leurs nids participent au bon fonctionnement de l’écosystème puisque les guêpes mangent d’autres nuisibles tels que les chenilles, s’ils représentent un danger pour le public (y compris dans un jardin privé), les nids peuvent être enlevés. Les guêpes peuvent décider de déplacer leur nid dans les 48 heures qui suivent leur arrivée si la reine trouve un meilleur endroit, il est donc important de ne procéder au retrait du nid qu’une fois celui-ci définitivement établi. Pour s’assurer de détruire entièrement un nid présentant un danger pour le public, mieux vaut se tourner vers un traitement insecticide de qualité professionnelle conçu pour causer un minimum de dégâts aux arbres en eux-mêmes. LES GUÊPES Note de l’éditeur [Malgré une taille bien supérieure à celles des guêpes, la plupart des frelons sont en réalité plus dociles, mais peuvent tout de même représenter un danger considérable pour les arboristes confrontés à un nid en état d’alerte. Les frelons européens (à gauche, reine en haut de page), de leur nom latin Vespa crabro, mesurent en général entre 2 et 3 cm de long, et constituent un maillon essentiel de l’écosystème : il faut donc, dans la mesure du possible, veiller à ne pas les tuer. Les frelons asiatiques, en revanche, sont extrêmement agressifs et représentent un risque important pour les populations d’abeilles domestiques, déjà en proie à d’autres causes de décimation. Il existe deux espèces envahissantes de frelons asiatiques : le frelon à pattes jaunes (reine ci-dessus, au milieu), de son nom latin Vespa velutina, qui mesure en général 2,5 cm de long et qui est désormais présent en Europe, et le frelon asiatique géant Vespa mandarinia (reine ci-dessus, en dernier), qui n’est pas encore présent en Europe, mais a été observé aux États-Unis. Dans les deux cas, le public est invité à signaler leur présence, car ces espèces sont susceptibles d’endommager l’écosystème indigène : les frelons asiatiques peuvent éradiquer des nids entiers d’abeilles et de guêpes en moins d’une heure. Le frelon à pattes jaunes n’est en fait pas beaucoup plus grand, voire de taille identique à celle du frelon européen, il peut donc être difficile de les différencier, alors qu’un frelon asiatique géant lambda est aussi grand qu’une reine de Vespa crabro (3 cm). D’ailleurs, sur ces images tirées du Musée d’histoire naturelle de Londres, à échelle comparative, le frelon géant semble même un peu plus grand. Le frelon asiatique à pattes jaunes est nettement plus foncé au niveau de la tête et de l’abdomen, tandis que le frelon asiatique géant a une tête jaune/orange et que le frelon européen possède, lui, une tête jaune aux accents marron. En tant qu’arboristes, vous devez vous familiariser avec ces différences et chercher à protéger les populations d’abeilles et de frelons domestiques dans la mesure du possible]. 48 Mag

RkJQdWJsaXNoZXIy MTE2MzM=