Arboristes Mag - Numéro 13

Au Royaume-Uni, la loi de 1981 (Wildlife and Countryside Act) protège les espèces animales et végétales indigènes rares et menacées. Cette loi érige en infraction le fait de tuer, blesser ou capturer intentionnellement une espèce animale protégée ; de prélever, endommager ou détruire un nid ou un point d’abri ou de protection en cours d’utilisation ou d’élaboration ; de prélever ou détruire l’œuf de tout oiseau sauvage ou de perturber intentionnellement des animaux réfugiés dans leurs repaires ou zones de repos ; ou de cueillir, déraciner ou détruire des espèces végétales protégées. Une réglementation de 2017 (The Conservation of Habitats and Species Regulations 2017) protège également un ensemble de plantes et d’animaux formant les « espèces européennes protégées » (European Protected Species, ou EPS), ainsi que leurs habitats naturels. Il est ainsi interdit de : capturer, blesser, tuer ou perturber délibérément une espèce animale protégée, ou d’en détruire délibérément les œufs. Il est également interdit d’endommager ou de détruire les sites de reproduction ou les zones de repos des espèces animales protégées (par exemple, un perchoir de chauve-souris dans un arbre ou un nid de loir sur le sol d’une forêt). En suivant ces bonnes pratiques, les arboristes peuvent exercer la plupart de leurs tâches sans avoir besoin d’obtenir un permis particulier. Cependant, les sanctions peuvent aller de la simple amende à 6 mois de prison si l’on exerce une activité ayant un impact sur les espèces protégées sans permis préalable. La demande de permis se fait par l’intermédiaire des équipes locales de la Forestry Commission qui procèdent à une évaluation initiale. L’organisme public Natural England prend, quant à lui, la décision finale concernant ces permis et les délivre par l’intermédiaire de la Forestry Commission. LOIS SUR LA PROTECTION DE LA FAUNE Certains arbres doivent faire l’objet d’un examen particulier : il se peut qu’un arbre soit devenu dangereux pour l’homme ou qu’il doive être démonté pour des raisons de commodité. Les arboristes doivent connaître les espèces qu’ils pourront rencontrer dans l’arbre avant de grimper, et les signes qu’ils devront repérer une fois sur place. Les lois en matière de protection de la faune varient considérablement dans le monde. Tandis que certains pays font de ce sujet une priorité culturelle, d’autres peuvent, en cas de non-respect de la législation, vous exposer à une éventuelle peine de prison. La perruche terrestre d’Australie ou encore le condor de Californie ne sont que quelques animaux étonnants présents sur la liste actuelle des espèces menacées propres à chaque territoire. Les arboristes-grimpeurs pouvant être amenés à les rencontrer ont tout intérêt à se familiariser avec ces listes en constante évolution. Dans cet article, nous nous penchons sur certaines situations impliquant les lois de protection de la faune face auxquelles les arboristes peuvent être confrontés. Crédit photo : Michael RUTKOWSKI Crédit photo : Fish and Wildlife Service 46 Mag

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