Arboristes Mag - Numéro 3

FORMATIONS Jonathan SERRES : Sur ce poste, l’aspect administratif prend plus de temps, ça fait donc moins de temps passé sur les chan- tiers et surtout dans les arbres. Je dois aussi échanger davantage avec les clients, discuter pour comprendre leur besoin (et souvent leur peur de voir un arbre tomber par exemple). C’est important pour pouvoir expliquer qu’il est possible de préserver les arbres et qu’il n’est pas toujours nécessaire de les étêter. C’est satisfai- sant de pouvoir travailler correctement pour l’arbre. Le mieux est de pouvoir suivre d’une année sur l’autre les mêmes sujets pour apprécier et ajuster notre travail au fil des mois et des années. C’est un des grands avantages avec mon entreprise, d’avoir des contrats d’entretiens pour effectuer un vrai accompa- gnement de l’arbre, même si en réalité il n’a pas besoin de nous. Ce qui peut arriver également (vraiment rarement) c’est de de- voir réaliser un chantier qui ne colle pas tout à fait à notre éthique ou à notre volonté de préservation. Maxime RIVES : Je dirais que le côté difficile c'est de s'acclima- ter au temps. Par exemple quand il fait 30° et qu'on doit porter tous nos EPI c'est plus difficile. L'hiver, le froid n'est pas si gênant, mais avec la pluie, le matériel et les arbres glissent, l'humidité est désagréable, les vêtements ne sont pas vraiment adaptés pour la pluie. Après c'est une logistique à avoir pour entretenir le matériel et faire sêcher les cordes par exemple. Aurélien SASSOUE : Sans être trop marqué, j’ai une petite pré- férence pour la taille par rapport au démontage ou à l’abattage. Pour l’instant, il n’y a vraiment pas grand chose qui me gêne. Les conditions météo ne sont pas toujours faciles, la pluie et le froid sont plutôt inconfortables et les fortes chaleurs l’été ça peut être épuisant. Je n’ai pas vraiment de contact direct avec la clientèle, je n’ai pas eu besoin pour le moment d’être pédagogue. Mais dans ce qu’on est amené à faire, la grimpe, le fait d’être dans l’arbre, être au- tonome et travailler en équipe, il n’y a rien qui prédomine, c’est vraiment un tout. Je suis fan du métier ! Olivier TORIELLI : Le grand air et pouvoir grimper. Ce sont vrai- ment les deux choses, ensembles, qui sont passionnantes. Quand j’en parle à mon entourage, je dit que je fais de l’accrobranche toute la journée, c’est l’idée. Au quotidien le métier apporte un vrai aboutissement, des résultats concrets, mesurables, tout l’opposé des dossiers qu’il faut suivre pendant des mois avant de pouvoir les terminer. Le travail est plus délicat lorsqu’on a à faire à des chantiers complexes ou des arbres en sales états, la pré- sence d’insectes... Ou bien encore lorsqu’on doit échanger avec les clients sur des demandes qui ne répondent pas vraiment à notre manière de traiter les arbres. Il faut être diplomate, un peu commercial, il y a un vrai besoin de communication pour faire connaître le métier et ses bonnes pratiques. 59 É TÉ 2021 3

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