Arboristes Mag - Numéro 13

NOUVELLE-ZÉLANDE La Nouvelle-Zélande (Aotearoa en maori), connue notamment pour détenir le quatrième plus grand territoire marin du monde, possède également de nombreuses espèces de plantes, oiseaux et autres animaux intéressants à protéger, et accorde une grande importance à la culture des populations indigènes. Le cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal est un plan stratégique visant à protéger 30 % des terres et des océans à l’échelle mondiale d’ici 2030. La Nouvelle-Zélande s’est jointe à près de 200 autres parties signataires de l’accord le 19 décembre 2022, lors de la conférence de la COP15. La Convention sur la diversité biologique (CDB) est une initiative internationale de développement durable lancée lors du sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro. Le traité reconnaît que les Maoris et les autres peuples autochtones font partie intégrante de la gestion durable et de la conservation de la nature. La Nouvelle-Zélande est l’une des 196 parties signataires de cette convention, entrée en vigueur en décembre 1993. Avec des objectifs de restauration des forêts, de lutte contre la surexploitation des espèces sauvages, de subventions environnementales et de lutte contre la pollution, le cadre reflète la compréhension du lien évident entre changement climatique et perte de biodiversité et la nécessité de traiter ces deux sujets de concert. La CDB (https://www.cbd.int) contient des informations sur la stratégie et le plan d’action national en matière de biodiversité. La convention comprend également deux accords supplémentaires : le protocole de Carthagène sur la biosécurité, et le protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. Ce dernier accord s’applique aux pays, organisations et individus qui utilisent des ressources génétiques étrangères dans un cadre de recherche et de développement. La Nouvelle-Zélande ne s’est pas encore prononcée sur sa participation au protocole, entré en vigueur en 2014. Parmi les questions clés à prendre en compte, citons la manière dont la Nouvelle-Zélande réglemente la découverte et l’utilisation ultérieure des ressources génétiques, et protège le Mātauranga Māori (l’ensemble des connaissances traditionnelles des Maoris). Les ressources génétiques de la Nouvelle-Zélande suscitent un intérêt croissant au niveau national et international. Les chercheurs et scientifiques s’intéressent particulièrement aux espèces uniques du pays, comme les plantes indigènes (par exemple le mānuka, aussi connu sous le terme tea tree ou arbre à thé, célèbre pour ses propriétés antibactériennes), les micro-organismes tels que les bactéries qui peuvent résister à des températures élevées, et certains types d’algues qui font l’objet d’une exploitation industrielle ou pharmaceutique. Le Mātauranga Māori est aussi une source intéressante de connaissances sur les espèces végétales aux propriétés médicinales. La Nouvelle-Zélande a adhéré à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) et a introduit la législation correspondante, le Trade in Endangered Species Act (loi sur le commerce des espèces menacées d’extinction), en 1989. Le rapport de 2019 établi par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), fondé sur l’analyse de 15 000 sources gouvernementales et scientifiques, évalue les changements survenus au cours des cinq dernières décennies, fournissant une image complète de la relation entre les voies de développement économique et leurs impacts sur la nature. Le rapport examine également les scénarios futurs, y compris le maintien du statu quo, ainsi que les options impliquant des pratiques plus durables. Il prévoit que, dans presque tous les cas, les tendances négatives pour la nature se poursuivront jusqu’en 2050 et au-delà. 53 H I VER 2024 13

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